Les cadets de Béarn et de Gascogne étant indissociables de l’histoire des Pyrénées-Atlantiques, de nombreux liens ancestraux relient notre département au thème des Mousquetaires.
Les Carabins du Roi, formant la garde personnelle d’Henri IV, prirent le nom de Mousquetaires en recevant des mousquets. Leur capitaine-lieutenant, Monsieur de Tréville, est né à Oloron, même si son château est en Soule. Porthos et Aramis sont aussi bien de chez nous. Leurs noms sont liés aux alentours de Navarrenx, à la Vallée d’Ossau et à la Vallée du Barétous. Athos, pour sa part, serait né à Autevielle, près de Sauveterre-de-Béarn.
Au-delà des figures rendues immortelles par le roman d’Alexandre Dumas, combien de fils de nos familles servirent-ils les régiments de Louis XIII et Louis XIV en qualité de cadets ? Paul de Batz de Castelmore, frère aîné de Charles de Batz d’Artagnan, le héros mort à Maastricht, fut longtemps gouverneur de la place forte de Navarrenx.
Son oncle Henri de Montesquiou d’Artagnan participa à l’aménagement de l’Ile de la Conférence, entre Fontarabie et Hendaye, puis à celui du mariage du roi Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz. Lors de ce mariage, Charles d’Artagnan et les Mousquetaires de la Maison du Roi furent à ce point remarqués par nos amis espagnols que l’un d’entre eux n’hésita pas à dire: « Si Dieu descendait sur terre, il ne voudrait autre escorte que ces gens-là ! »
A Navarrenx, Paul de Batz était gouverneur de la seule place forte de la souveraineté de Béarn, sous le commandement d’un duc de Gramont, ce qui nous rapproche de Bidache et Bayonne. Son Garde des Munitions n’était autre qu’Isaac de Pourtau, alias Porthos, le Mousquetaire de Dumas. Le berceau des Mousquetaires est bien dans le Béarn et l’Armagnac.